Alessandra y songe
Un talent qui n’a rien d’incroyable Hormis quelques éditions de Classé confidentiel, on ne reverra plus Alessandra Sublet avant la diffusion d’Incroyable talent cet automne. Elle va se faire plus rare… pour mieux attendre son heure. Dans le bouillonnement des transferts d’animateurs qui a eu lieu au début de l’été, le nom d’Alessandra Sublet est revenu à plusieurs reprises. Les bruits de couloir voulaient que l’animatrice soit à la barre d’Accès privé, une nouvelle émission people, et qu’elle remplace Marc-Olivier Fogiel dans un nouveau talk-show. «Cela m’aurait plu d’animer un plateau avec des invités, et M6 sait que c’est l’une de mes envies, d’autant plus que je suis journaliste à la base. J’aimerais pouvoir enfin mettre ma griffe dans une émission et graver mon propre disque dur pour l’enrichir, mais c’est un peu trop tôt, estime l’animatrice au bout du fil. Je manque encore de notoriété et d’expérience. Il faudrait que je puisse me faire la main avant de manière plus discrète, sur une chaîne du câble ou de la TNT par exemple. Au final, je voudrais bien essayer de bousculer quelques codes: oui, une animatrice de divertissement peut aussi s’investir dans un talk-show intéressant!» Quant à la présentation d’Accès privé, l’animatrice a mûrement réfléchi avant de décliner cette offre de M6. «Cette nouvelle émission ressemble beaucoup à Classé confidentiel en ce qui concerne le lancement des sujets en plateau, et je crois en avoir fait le tour. J’ai eu peur de m’ennuyer en acceptant, peur de m’enterrer dans ce genre de format et de ne plus avoir la conviction nécessaire pour le faire, alors que la venue de Virginie Guilhaume apportera du sang neuf.» En refusant Accès privé, c’est d’une exposition hebdomadaire dont Alessandra Sublet se prive. Un manque de visibilité qui ne l’effraie pas. «C’est une de mes particularités de vouloir prendre ce risque, parce que je veux être sûre que ce que je présente me ressemble à 100%; je suis entière et j’aime aller au bout de mes idées. Je n’ai pas envie de me perdre dans ce grand univers qu’est la télé et préfère me restreindre à ce que je sais faire et à ce que j’ai envie de faire. Par ailleurs, j’aime à croire que dans ce métier, il faut d’abord faire ce qui nous plaît avant de se soucier d’une quelconque notoriété. Faire de l’antenne, c’est important, mais pas à n’importe quel prix, voilà qui me paraît gage de longévité.» Et ce qui lui plaît justement, ce sont les programmes remplis d’humanité, à l’image d’Incroyable talent dont les trois premières émissions ont été tournées fin juin au Cirque d’hiver à Paris. «Cet endroit est magique à souhait et chargé d’histoire puisqu’il a été construit par Napoléon III, et les candidats ont été à la hauteur de ce qu’ils avaient promis dans leur DVD de candidature. Ils nous ont offert de l’originalité, de la fantaisie, des joies, des pleurs, des peurs, de l’émotion, bref, tout ce que j’aime. Sincèrement, cela m’avait manqué. En plus, j’ai une vraie possibilité d’intervenir auprès du jury en faveur des candidats si le trac les paralyse alors qu’ils ont été bons aux répétitions. Je les suis, je connais leur potentiel, et cela me fait mal s’ils sont à la peine, car ce n’est pas du bétail.» Cette année, grâce à la popularité grandissante d’Incroyable talent, quantité d’amateurs, qui n’avaient pas eu le courage de se présenter avant par honte, par dépit ou par manque de motivation, l’ont fait. Il semble également que quelques enfants aient pris le pas sur les adultes, comme Caroline, une jeune chanteuse, et Théo, un petit danseur. «Mais il y a aussi un couple de Suisses qui fait de la danse portée, et d’autres représentants de votre pays qui ne sont pas les moins bons, loin de là.» A l’opposé de ce grand barnum, comme elle l’appelle, l’autre émission chère au cœur d’Alessandra Sublet, c’est L’amour est dans le pré, dont elle va reprendre l’édition 2009 après l’éviction de Véronique Mounier. Une nouvelle fois, ce sont les rencontres qui l’attirent, alors que dans Classé confidentiel, elle n’avait d’interaction qu’avec son prompteur. «Je l’ai déjà présentée en 2007 et, très franchement, j’ai rarement pris autant de plaisir que dans cette émission. Elle n’a pas une grande visibilité pour l’animateur qui l’incarne, mais il y a une sorte de simplicité dans ce programme qui me plaît. Et puis on touche aussi à un domaine que j’affectionne: l’agriculture, car mon grand-père était paysan.» Dès la rentrée, il n’y aura pas qu’à la télé qu’Alessandra Sublet se fera rare, à la radio aussi, car elle a décidé de quitter RTL2. Pour de nobles raisons puisque, jeune mariée, elle a envie de prendre soin de son mari plutôt que de se lever à 5 heures du matin. Et un bébé? «Peut-être, en tout cas, on y songe…» |