Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Sublime est Sublet !
Archives
11 juillet 2010

Plat du jour : noullle à la lyonnaise

Le Progrés.fr 

Alessandra Sublet : « Je n'ai pas peur de passer pour une nouille »

Aux commandes de C à Vous sur France 5, la Lyonnaise est la révélation TV de l'année

En une saison, vous avez triplé l'audience de C à Vous. Satisfaite ?
C'est une belle année pour moi. C à Vous était un beau projet sur le papier, mais il fallait le faire vivre à l'antenne. Il y a eu une espèce d'alchimie tant à l'antenne qu'à la rédaction. Une famille s'est créée, c'est ce qui ressort pour les téléspectateurs.

Vous avez réussi votre passage du divertissement à une animation avec peut-être plus de fond ?
C'était un virage important pour moi. Chez M6, je faisais de la présentation pure et dure. Là, j'ai fait le saut. J'avais envie de changer, d'enrichir mon disque dur, de me cultiver. Ça a été le meilleur moyen d'y arriver. Quand on reçoit chaque jour une personnalité différente qui vient d'un milieu différent, avec sa science, son savoir, vous en ressortez forcément plus enrichie qu'à lire un prompteur toute une soirée.

Présenter C à Vous vous a-t-il demandé beaucoup de travail ?
Il y a un énorme travail de fond en amont, surtout pour moi qui n'avait pas cette culture. Je n'étais pas une élève très assidue à l'école. Tout le retard que j'ai pris à cause de ça, il a fallu que je le rattrape après. Quand on parle de culture générale à l'école, ça a un sens. Malheureusement, on en prend conscience trop tard.

Vous venez d'être élue Femme en Or 2010. Plutôt pas mal pour quelqu'un qui manquerait de culture ?
Ça a toujours été l'école de la vie pour moi. C'est encore ce qui se passe avec cette émission. J'ai le goût de l'aventure, que ce soit dans le voyage ou dans ma vie professionnelle. J'ai soif de découverte, d'évasion. Quand je sens que j'ai fait le tour de la question, je sais qu'il faut que j'aille conquérir un autre territoire. Ce n'est pas forcément payant à chaque fois, mais ça a le mérite d'être tenté. C'est super-intéressant finalement.

Vous restez sur France 5 à la rentrée ?
On a construit de bonnes bases avec C à Vous, maintenant il va falloir les consolider alors ce n'est pas le moment de quitter le navire. Je rempile donc pour une saison. Ce n'est pas une chaîne avec plus de téléspectateurs, qui m'amènerait donc vers une notoriété plus importante, qui me laisserait plus de liberté pour faire ce que je fais là. Je suis bien sûr France 5 et j'ai la reconnaissance du ventre.

Vous avez bien eu quelques propositions ?
On m'a effectivement proposé du divertissement, mais je pense sincèrement que c'est derrière moi. J'ai tout ce qu'il me faut à France 5, je ne vois pas ce que je peux trouver de mieux.

Le regard des gens sur vous a changé ?
Oui, et je le comprends. Je n'ai pas changé dans la forme, mais le fond a changé. Heureusement pour moi. Quand on passe de l'émission d'Hélène Carrère d'Encausse qui vient faire un point sur la question épineuse de la Russie à Bernard Tapie qui vient avec son fils expliquer pourquoi il lance un site internet en passant par la fête du chocolat, je me dois d'avoir un minimum de culture générale. Ne serait-ce que pour poser les bonnes questions.

Et c'est quoi une bonne question ?
Celle que les gens peuvent se poser assis dans leur canapé. La spontanéité manque parfois en télé. Je n'ai pas peur de passer pour une nouille. Quand je ne comprends pas quelque chose, je le demande. Et je me rends compte que dans la plupart des cas, c'est bien pris. Ça m'est égal de paraître ridicule. Ce n'est pas parce qu'on fait de la télé qu'on est plus intelligent que ceux qui la regardent.

Que vous disent les gens que vous croisez dans la rue ?
Les remarques ne sont jamais mal intentionnées, et souvent vraies. De toute façon, je ne suis pas susceptible pour un rond. Je suis à l'antenne comme dans la vie, la plus épanouie des jeunes femmes.

Une jeune femme qui s'intéresse quand même au débat sur les retraites ?
À un moment donné, il va falloir qu'on travaille plus longtemps. Il va falloir se battre pour éviter de compter sur nos retraites, avoir peut-être un peu plus la gnaque dans nos vies professionnelles. Ce n'est pas grave, c'est peut-être aussi un tournant dans la société d'aujourd'hui. On aura beau manifester, ça ne changera pas grand-chose. C'est aux jeunes de faire avancer la société vieillissante.

Face à la crise qui frappe le pays, vous seriez prête à contribuer plus ?
Je fais partie des gens qui gagnent très bien leur vie. Je comprends qu'à un moment, on demande aux plus riches d'apporter une contribution plus importante que les gens qui sont dans le besoin.

Vous pourriez faire de la politique ?
Je suis trop fleur bleue pour ça. Je n'ai pas cette conviction pour y aller. J'ai un côté peace and love en moi. Mais je suis une bonne républicaine.

Vous votez donc à toutes les élections ?
Je vote aux présidentielles. Pas pour les autres car je ne comprends rien aux programmes. Je fais donc partie du taux d'abstention assez record que l'on a eu récemment.

Vous côtoyez pourtant les élus dans votre émission ?
La plupart des hommes politiques que je reçois ne me convainquent pas. J'ai l'impression qu'on ne sait pas où on va. Les années à venir vont marquer un tournant important dans notre société, il va falloir se battre.

Vous avez toujours le temps de vous intéresser au foot, que votre père a pratiqué en professionnel ?
Je reste une fervente supportrice de l'OL. J'admire le parcours de Jean-Michel Aulas et ce qu'il bâtit. Je me rends d'ailleurs à Gerland dès que je le peux. Je suis aussi cousine par alliance de Willy Sagnol. On fait quand même une trêve OL/ASSE pendant les repas de famille.

Le Progrés.fr Propos recueillis par François Guttin-Lombard

Publicité
Commentaires
Sublime est Sublet !
Publicité
Derniers commentaires
Publicité