Une nouille en or

Télécâble Sat Hebdo

Alessandra Sublet : une animatrice en or
Consacrée «Femme en or 2010» dans la catégorie Médias pour son émission "C à vous" diffusée sur France 5, elle est l’animatrice dont tout le monde parle. Interview d’une femme passionnée et sans langue de bois.

Tout semble sourire à Alessandra Sublet. Après avoir quitté M6 l’an dernier, l’ex-présentatrice de L’amour est dans le pré a triplé l’audience de la tranche 19.00- 20.00 de France 5 avec C à vous où elle reçoit, en direct, des invités autour d’un dîner convivial. La jeune femme de 33 ans nous a reçus dans son bureau, juste après le tournage de la toute dernière émission de la saison.

Quelle réaction vous inspire le fait d’être une Femme en or ?
C’est fou quand on est nommé, on n’y accorde pas beaucoup d’importance mais quand on l’obtient, on est très heureux… Je ne l’ai pas pris pour moi ce trophée. J’étais fière pour l’émission. Sans mon producteur, l’équipe, Philippe Vilamitjana, le directeur des programmes de France 5, je ne l’aurais pas eu. J’ai remercié ceux qui m’ont fait confiance : Thomas Valentin qui m’a fait venir sur M6, Christophe Dechavanne aussi. C’est une fierté. C’est toujours génial de brandir un beau trophée devant un parterre de gens. Vous vous dites : «C’est mon tour»…

2010, c’est un peu votre année, non ?
Je suis super heureuse. Le pari est réussi. C’était fou de la part de France 5 de venir chercher une jeune femme qui venait de L’amour est dans le pré face à des concurrents comme Stéphane Bern et Guillaume Durand. C’était fou de parier sur un access prime time en quotidienne et en direct et de me laisser carte blanche. C’était d’ailleurs la condition sine qua non pour que je le fasse.

Vous êtes heureuse ?
Oui. Quelle saison de dingue ! Que de belles rencontres, d’enrichissement !

Est-ce que, comme Laurent Ruquier, vous partez en vacances avec vos chroniqueurs ?
Non, je les aime mais je reste une éternelle solitaire. Je serai heureuse de les revoir à la rentrée. J’ai besoin de faire une vraie distinction entre le travail et ma vie privée.

Venant du divertissement sur M6, avez-vous eu des complexes par rapport à votre culture générale en arrivant sur France 5, «chaîne de la connaissance» ?
Seulement le jour de la première. Je n’ai que le bac. A l’école, je me débrouillais juste pour avoir la moyenne mais je n’étais pas une très bonne élève. Parfois, ça me manque cette culture générale mais aujourd’hui je me rattrape. Cette émission m’a ouvert l’esprit sur le théâtre, la lecture…

Ce succès, c’est une revanche sur M6 qui ne vous a pas donné Nouvelle star ?
Je ne suis pas revancharde. Heureusement ! Sinon, dans ce métier, on serait en guerre tous les jours. Mais aujourd’hui, j’ai plus de crédibilité auprès de certaines personnes.

Vous avez déclaré que Bibiane Godfroid, directrice générale des programmes à M6, vous trouvait moins charismatique que Virginie Efira. Elle doit vous regretter aujourd’hui ?
Ce n’était pas contre Bibiane que j’ai dit ça. Je veux dire aux jeunes que, pour faire ce métier, il ne faut pas être fragile. On est davantage jugé sur le physique que sur le fond. Ce métier m’a fait pleurer plus d’une fois. J’ai pensé à en changer. La télé, ce n’est pas les Bisounours. Bon, ce n’est pas l’usine, mais aujourd’hui, je suis bien dans mes baskets !

C’est un milieu injuste ?
Bien sûr, comme beaucoup d’autres. Il y a des déceptions. Mais il ne faut jamais baisser les bras ! Ce métier, je le fais avec le coeur, avec les tripes… J’aime la vie et les autres.

Certains vous reprochent de rire trop à l’antenne…
Ça agace certaines personnes mais j’ai un rire spontané. Je m’éclate, je ne vois pas pourquoi je me brimerais. Ceux qui n’aiment pas ça peuvent toujours zapper !

Il paraît que vous travaillez sur un concept à la Nicolas Hulot…
Je travaille sur un concept qui me ferait barouder. Je pense avoir la confiance de France Télévisions. L’amour est dans le pré a laissé des traces chez moi. Le concept reposera sur ces valeurs.

Est-il vrai que vous étiez invitée à l’anniversaire de Johnny ?
Oui. J’ai rencontré Laeticia il y a trois ans, via l’Unicef dont elle est la marraine. C’était une vraie chance d’assister à l’anniversaire de Johnny car il a chanté trois titres. J’étais comme une enfant devant la scène…

Mais vous le connaissiez avant…
Oui, mes parents habitent Saint- Barthélemy et Johnny et Laeticia y sont de temps en temps. Je l’ai rencontré dans un cadre plus intimiste. Mais je ne surferais jamais sur la notoriété des autres. Je ne suis pas l’amie des stars !

Il est en forme ?
Je pense surtout qu’il est heureux, Johnny !

Quels invités vous ont marqué cette année dans C à vous ?
On en a reçu 215 : Valéry Giscard d’Estaing, Jean d’Ormesson, Bernard-Henri Lévy, Bernadette Chirac, Guillaume Musso, Mathilde Seigner, Florence Foresti… Ils ont tous joué le jeu. J’ai tous les soirs à ma table des gens merveilleux. Le luxe absolu ! Quand je reçois Karl Lagarfeld pendant toute une émission, je ne boude pas mon plaisir.

En recevant Hugh Grant, vous avez réalisé un fantasme ?
Non, je n’ai pas la fan attitude ! Comme toutes les filles, j’ai regardé ses films avec les copines. On a rigolé. Il a beaucoup d’autodérision à l’anglaise. Il m’a offert une bouteille de tequila en disant que j’étais alcoolique ! C’était hyper drôle. Même lui nous a dit : «Je reviens manger quand vous voulez »…

Qu’allez-vous faire cet été ?
Mes vacances ne sont pas plus exceptionnelles que celles des autres. J’aime les sports nautiques. Mais là, je n’ai qu’une envie, c’est de buller durant des journées entières !

Prête pour la saison 2 ?
C’est signé, oui, et on reprend le 30 août ! Sur le fond, on ne change rien mais on va approfondir certaines chroniques.

Eric Floux
Télécâble Sat Hebdo